Thierno Alassane Sall alerte sur l’insécurité et la répression des voix discordantes au Sénégal

le rôle de certaines institutions judiciaires, citant notamment la Division des Investigations Criminelles (DIC), les services de lutte contre la cybercriminalité et certains procureurs qu'il accuse d'agir sur ordre
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Le député Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs, a exprimé ce mardi sur la plateforme X (anciennement Twitter) ses profondes inquiétudes face à la situation sécuritaire et politique actuelle du Sénégal. Dans une publication au ton ferme, il dénonce ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du régime en place, plus prompt, selon lui, à museler les opposants qu’à protéger les citoyens.

 

L’élu de la nation a d’abord souligné la montée de l’insécurité dans le pays : « L’insécurité est devenue la principale source d’angoisse des populations. Les braquages se multiplient pendant que le pouvoir s’acharne à traquer celles et ceux qui osent penser autrement. » Un constat qui, selon lui, illustre le décalage entre les véritables priorités du peuple sénégalais et les actions du gouvernement.

 

Thierno Alassane Sall a ensuite critiqué le rôle de certaines institutions judiciaires, citant notamment la Division des Investigations Criminelles (DIC), les services de lutte contre la cybercriminalité et certains procureurs qu’il accuse d’agir sur ordre : « Jamais autant de citoyens n’ont été convoqués ou incarcérés pour des propos supposément offensants », a-t-il regretté. Il qualifie cette situation d’« absurde », en soulignant le paradoxe d’un pouvoir issu d’un mouvement – allusion à PASTEF – qui, selon lui, a jadis érigé l’insulte, la calomnie et l’intimidation en stratégies politiques. Une volte-face, d’après lui, qui trahit les promesses électorales, notamment celle de supprimer le délit d’offense au chef de l’État.

 

L’ancien ministre est également revenu sur la récente controverse entourant la loi d’amnistie : « PASTEF et ses députés ont défendu l’amnistie de présumés criminels impliqués dans des événements sanglants, au nom des libertés publiques », a-t-il rappelé, avant d’ajouter : « Les mêmes refusent aujourd’hui toute critique qui ne s’apparente pas à de la flatterie. »

 

Enfin, Thierno Alassane Sall a dénoncé l’arrestation de Moustapha Diakhaté, qu’il considère comme un nouveau « prisonnier politique », illustrant, selon lui, la volonté manifeste du pouvoir d’étouffer toute voix dissidente.

 

Seydou Diallo

 

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La Rédaction