Gazoduc Nord : Le Sénégal branche son avenir énergétique

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C’est une étape historique que viennent de franchir le Sénégal et la Mauritanie : la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) issue du gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA) a quitté les côtes ouest-africaines, propulsant les deux pays sur l’échiquier énergétique mondial.

 

Mais l’ambition ne s’arrête pas là. En parallèle, les travaux avancent sur un chantier stratégique : le Gazoduc Nord. Cette infrastructure de près de 90 kilomètres – dont 40 km à terre, 45 km en mer et 1 km en forage dirigé – reliera le gisement GTA à la centrale électrique de Gandon, à Saint-Louis.

 

Objectif : alimenter les centrales sénégalaises en gaz naturel dans le cadre du programme « Gas-to-Power », pour une électricité plus propre, plus fiable, et surtout, moins coûteuse.

 

La mise en service du gazoduc est attendue au premier trimestre 2026. Quant à la centrale de Gandon, d’une capacité de 250 mégawatts, elle devrait être opérationnelle d’ici fin 2025. Ces deux projets sont appelés à transformer durablement le paysage énergétique du pays.

 

Le Premier ministre Ousmane Sonko, lors du Conseil des ministres du 3 juillet, a souligné l’importance capitale de cette infrastructure et appelé à accélérer sa réalisation. Le Gazoduc Nord est en effet un projet classé prioritaire par l’État.

 

La mise en œuvre est confiée au Réseau Gazier du Sénégal (RGS), créé en 2019. Cette société regroupe PETROSEN HOLDING SA, FONSIS et SENELEC. Sa mission : transporter le gaz par canalisation et faciliter son usage dans l’électricité et l’industrie.

En clair, le Sénégal mise sur son gaz pour électrifier son avenir.

 

Seydou DIALLO

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La Rédaction